Parce que même le meilleur matériel
peut parfois faire défaut ou bien simplement pour le sport on peut
être amené à devoir improviser un système de portage. Le sac à
dos restant le système combinant le mieux répartition confortable
de la charge et capacité d'emport pouvoir en fabriquer un, même de
fortune, à partir de ce qu'on trouve autour de soi et dans son sac
principal peut être pertinent et intéressant.
Dans cet exemple le matériel
nécessaire sera :
*Branches
*Cordes
*Rondelles de chambre à air.
*Bâche.
*Tendeurs.
*Chaussettes.
*Mousqueton.
Tout d'abord il faut réunir quatre
branches assez solides pour supporter plusieurs kilos d'équipements
divers et résister aux sollicitations d'une marche (potentiellement
sur terrain difficile). Ces branches seront placées en triangle avec
la quatrième branche venant croiser la partie supérieure du
triangle, parallèlement à celle de la base.
La structure de cette claie improvisée
tient grâce aux rondelles de chambres à air (récupérées sur les
sangles d'un sac à dos par exemple).
On attache ensuite les cordes aux deux
pointes de la base, avant de les faire passer derrière la branche
horizontale du milieu (c'est plus clair avec les photos non ?) pour
former des bretelles assez basses.
Les « bretelles » passent
ensuite en haut de la claie et redescendent, faisant une boucle dans
un mousqueton accroché à la branche centrale, avant de refaire le
chemin inverse doublant chaque bretelle.
A ce stade on a donc une claie de
portage improvisée totalement fonctionnelle, reste à la charger.
Duvet, hamac, bâche, kit feu, réchaud = matériel pour deux jours |
Pour cela aucune limite autre que
celles de l'imagination et de la physique.
Une première méthode consiste à
emballer son matériel dans une bâche et à ficeler le tout à la
claie avec des tendeurs.
Après ajout d'une gourde et d'un sac supplémentaire |
Une fois chargé, 8-10 kilos pour environ 40 L |
Une seconde méthode implique, elle, de
disposer de poches externes provenant d'un autre sac (par exemple de
celui que vous avez éclaté dans les ronces 5 minutes plu tôt...)
qu'on pourra fixer du mieux qu'on pourra sur la claie, la simple
utilisation de poches MOLLE ou de sac F2 avec un peu de ficelle
suffit à accrocher solidement la poche sur la claie.
Version légère équivalent à un sac de 30 Litres pour 5 kilos |
Le confort étant spartiate il convient
de rembourrer les bretelles en corde à l'aide de tissu, par exemple
ses chaussettes de rechange.
Ensuite, chaque élément du sac sert à
installer le bivouac : les cordes servent à tenir un hamac, les
tendeurs maintiennent la bâche qui remplace la tente. Bref rien
n'est perdu si ce n'est l'armature en bois qui ne pèse que 500
grammes à peine.
"Rien ne se perd, tout se transforme" |
Le lendemain matin quelques minutes
suffisent à recréer la claie en refixant les cordes, mousqueton et
chaussettes. Emballer le reste peut être plus long dans le cas d'un
sac en bâche mais rien de bien gênant.
Ainsi on peut porter sur ce genre de «
sac » plus de 8 kilos pendant deux jours à travers bois et
ronces (le Morvan en été quoi) soit plus de 20 kilomètres en
terrain assez accidenté et broussailleux.
Terrain de test : forêt du Morvan |
Si le sac retient bien le matériel
même dans les passages de franchissements de haies/clôtures, il se
ballade latéralement de façon très peu agréable, l'ajout d'une
forme de ceinture serait donc à prévoir.
De plus même avec les chaussettes le
confort au niveau des épaules reste très limité, les cordes ne
cisaillent pas les épaules mais on sent qu'on utilise un sac
bricolé.
A l'aventure compagnons ! |
Au final une bonne méthode de portage
en cas d'urgence bien que franchement peu adaptée à une utilisation
sur le long terme, celle-ci se révélerait cependant possible en
rajoutant quelques éléments de confort tels qu'une ceinture
abdominale ou des bretelles mieux fabriquées.
En tout cas en à peine un quart
d'heure on peut disposer d'un « sac » suffisant pour
ranger le matériel essentiel dans le cas où le sac principal
viendrait à décéder au détour d'un sentier.