Quand on recherche du matériel
résistant voir très résistant on est souvent amené à se tourner
vers le matériel militaire qui présente en plus l'avantage d'être
souvent très abordable. C'est pourquoi pour compléter le Seyntex
(45 litres) et la musette F2 (25 litres) avec un sac de volume
supérieur je me suis retrouvé avec un sac F2 sur le dos.
Une semaine de matos hors manger. |
Présentation
Plus rustique que le Seyntex il se
présente sous la forme d'un sac camouflé en Centre Europe
(réglementaire Armée française) de 100 litres environ dont 80 pour
le compartiment principal et 8 pour chacune des deux poches latérales
amovibles. Il dispose également d'une armature en aluminium là où
le Seyntex n'a qu'une plaque dorsale en matière plastique.
Le compartiment principal est
accessible par trois ouvertures : dessus comme sur un sac
normal, devant via un zip à ouverture totale dégageant une fenêtre
de 30 centimètres par 30, et par dessous en ouvrant le zip de la
partie inférieure.
Ouverture frontale |
Cette partie inférieure est renforcée
et totalement imperméable permettant ainsi le transport d'un sac de
couchage ou de vêtements, elle peut être isolée du reste de la
grande poche par un rabat intérieur avec bloqueur.
Ouverture inférieure |
Un rabat identique est présent sur le
haut du grand compartiment de façon à pouvoir cloisonner un espace
de 20 litres dans le sac. On peut donc disposer de 3 emplacements
séparés, avec chacun un accès, d'un volume de 20, 40 et 20 litres
de haut en bas.
Ouverture supérieure et rabat interne |
En utilisant les sangles passant en bas
du sac on peut le comprimer et réduire ainsi le volume du
compartiment principal à « seulement » 40 litres en
écrasant les deux extrémités. Dans cette configuration la hauteur
du sac passe de 80 à 50 centimètres.
Mode comprimé |
Le matériel peut aussi être dispersé
entre les autres poches : une poche dans le rabat abritant le
couvre-sac, qui de base est solidaire du sac (couper les sangles qui
le retienne ne pose aucun problèmes ensuite), offre encore un peu
d'espace, une poche plate sur l'avant du sac est plutôt pour le
petit matériel ou les cartes vu sa faible épaisseur, enfin une
petite poche de ceinture permet d'avoir à portée de main les
éléments de petite taille servant souvent (boussole, briquet,
portable...).
Poche et sangles supérieures |
Poche avant |
Poche de ceinture |
La ceinture est d'ailleurs un des
points fort du sac, elle est assez large et rembourrée pour répartir
parfaitement la charge sur les hanches plutôt que sur le dos, elle
présente une sangle pour l'accrochage de mousquetons et
d'équipements en plus de la petite poche de ceinture.
Clip de ceinture |
À cela il faut ajouter les deux poches
externes de 8 chacune, bien qu'offrant un volume supplémentaire
bienvenue ces poches ont une forte tendance à se balancer si le sac
n'est pas rempli à fond les maintenant ainsi plaquées. Ce problème
est dû au système d'attache qui n'est rien de plus que 4 boucles
sur la poche dans lesquelles vient passer une sangle repassant dans
des boucles sur le sac.
Poche amovible latérale |
Système de fixation, un en bas et un en haut de chaque poche |
En parlant de sangle, c'est pas ça qui
manque sur le F2 : pas moins de 4 paires de sangles sont
disposées sur l'avant du sac dont la paire du dessus et celle du
fond qui permettent l'emport d'un tapis de sol ou d'une tente. Les
deux paires restantes sont moins longues et serviraient plus à
l'accrochage d'un item par sangle.
Sangles du bas avec boucles Fastex |
Test
Sur un terrain de moyenne montagne, en
l’occurrence le Jura, pendant 120 kilomètres de GR correctement
aménagé avec une charge allant de 18 à 13 kilos sac compris le F2
est tout à fait portable jusqu'à 20 bornes par jour sans problèmes
particulier.
Le port est facilité par la ceinture
ventrale bien étudiée, par les larges mousses du dos et par les
poignées sur les bretelles.
En revanche cette même ceinture est si
rigide qu'elle attaque un peu la peau au début (pas grave juste une
couche en moins il en reste) mais passé quelques jours elle s’assouplit, arrête d'irriter et cesse de grincer à chaque
mouvement. Il suffit en fait de « casser » le sac tel une
paire de rangers neuve.
Conclusion
Au final on trouve chez le F2 le même
défaut que chez les autres matériels du paquetage biffin standard :
4 kilos de masse à vide...
Non mais.... 4 KILOS !
Sur la fin de la rando un tiers des 13 kg portés étaient du nylon, de l'alu ou de la sangle, en comparaison un Forclaz 90 litres de chez Decathlon pèse à peine 2 kilos.
Sur la fin de la rando un tiers des 13 kg portés étaient du nylon, de l'alu ou de la sangle, en comparaison un Forclaz 90 litres de chez Decathlon pèse à peine 2 kilos.
Le F2 et le Quechua ne jouant pas dans
la même catégorie il convient donc avant d'acheter de considérer
l'usage qui sera fait du matériel.
Pour un usage intensif en milieu
difficile le F2 plus résistant sera tout indiqué tandis que le
Forclaz conviendra mieux pour des marches où le matériel ne sera
pas (trop) exposé.
Cependant le F2 présente aussi un
énorme avantage régulièrement mis en avant sur ce blog (c'est
quasi dans le titre en fait...) : il ne coûte pas grand chose !
Celui testé ici a été récupéré
pour 10€ sur LeBoncoin avec 3 couvres-sacs en prime, et il en sort
régulièrement à moins de 30€, 2,5 fois moins qu'un Forclaz neuf
en magasin... Attention, la même règle de l'achat pour que dalle
sur LBC est valable pour les sacs civils mais moins fréquemment
selon mon expérience personnelle (18 mois à comparer les sacs
d'occasion sur Internet).
Donc le sac F2 est comme le reste du
matériel kaki : costaud, pas cher, et disponible facilement ;
avantages qu'il compense par sa masse trop élevée et l'aspect
militaire pas toujours apprécié par tout le monde.
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