Winter is coming,
fingers are leaving, bonjour.
Afin de ne pas y
laisser des phalanges entre les amphis climatisés au mois de janvier
et les randos en plein hiver il faut maintenir la température des
phalanges en question la plus élevée possible, pour cela il y a la
méthode simple consistant à limiter la déperdition thermique avec
des gants, et celle d'amener directement de la chaleur avec une
chaufferette, c'est donc le thème de l'article d'aujourd'hui avec
une comparaison entre les deux modèles les plus répandus : à
gel chimique et à essence.
La chaufferette à essence
Le principe est
simple, une mèche dans un contenant métallique est imbibée
d'essence à zippo (ou essence F à défaut), on replace ensuite le
bruleur sur la mèche que l'on vient chauffer avec un briquet jusqu'à
apparition d'une petite flamme bleutée, il suffit ensuite de
remettre le cache par dessus et de placer la chaufferette dans sa
housse pour ne pas se brûler avec. L'autonomie théorique est d'une
dizaine d'heure, sur la mienne (récupérée dans un lot militaire
d'occasion) ça n'a malheureusement jamais dépassé les 5h
(amplement suffisant pour se cramer sur le métal...).
Le principal défaut
de ce type de chaufferette est l'odeur d'essence qui s'en dégage, en
outre, le remplissage et l'allumage requiert une motricité fine qui
n'est généralement pas au rendez-vous quand on a les doigts gelés
(justement le moment où la chaleur est requise tiens si c'est pas
une coïncidence). Il est en effet compliqué de la conserver prête
à l'emploi dans une poche au vu de la forte volatilité de
l'essence.
De plus la nécessité
d'oxygène pour alimenter la combustion empêche une utilisation dans
un sac de couchage sous peine d'extinction.
Cependant ces
défauts sont partiellement compensés par une autonomie et une
chaleur dégagée maximale par rapport au deuxième type. On trouve ce type de chaufferette un peu partout pour moins de 10€ tandis que le litre d'essence (soit une dizaine d'utilisations) est à 4€.
La chaufferette
chimique
Par un principe
chimique, en l’occurrence un liquide maintenu en surfusion (liquide
à une température inférieure à son point de solidification), une
simple perturbation du contenu de la poche va entraîner une réaction
de solidification dégageant de la chaleur. La perturbation va ici
être le fait de casser une pastille métallique contenue dans la
poche. La chaufferette dégage ensuite environ 50°C pendant une demi
heure à 45 minutes.
Pour la reliquéfier
il suffit de la plonger dans l'eau bouillante 5 à 10 minutes, la
chaufferette est ensuite stockable à l'état liquide, prête à
servir, pendant des mois.
Sans odeur, étanche
et pouvant être activée très facilement la chaufferette chimique
est cependant assez vulnérable à un déclenchement intempestif, il
vaut mieux la conserver dans une boite pour protéger la pastille
jusqu'à utilisation. Son défaut vient de sa faible autonomie ainsi
que du matériel nécessaire pour la réactiver. Ce modèle est disponible pour 2€ chez Nature et Découvertes.
En fait les
deux modèles seraient plus destinés à des milieux différents.
Urbain pour la chimique nécessitant plus de logistique et moins
performante mais plus discrète.
Tandis que la
chaufferette à essence chauffant plus et plus longtemps est
parfaitement adaptées aux utilisations de longues durées.
Cependant pour le prix d'une seule chaufferette essence et de sa bouteille de combustible on peut acquérir six modèles chimiques permettant une plus grande flexibilité.