jeudi 25 décembre 2014
Creepy Forest
lundi 15 décembre 2014
Présentation Musette F2
Quand la principale difficulté de préparation d'une
randonnée est de sélectionner le matériel de façon à pas être
entièrement en kaki c'est qu'il y a un léger problème.
Néanmoins quand on tombe sur un sac estampillé Armée
française à un prix défiant toute concurrence on est facilement
tenté, voici donc la musette modèle F2.
Comme la quasi totalité des équipements datant de la
dernière période de la conscription (BMJA 65, sac de couchage F1,
sac à dos F1...) la F2 incarne un esprit de rusticité très ancré
dans l'Armée française.
C'est ainsi que l'on se retrouve avec un sac de petites
dimensions (40x30x20 cm), d'un poids de 1,3kg, avec très peu de
coutures pour assembler les quelques pièces de toiles imperméable
qui le compose, le système de fermeture est quand à lui simplifié
à l'extrême puisque composé d'un rabat avec deux sangles venant se
prendre dans des boucles sous le sac tandis qu'à l'intérieur deux
petits rabats protègent le contenu en fermant par deux boucles
fastex.
Au niveau de l'organisation là encore tout est
simplifié à l'extrême, le compartiment principal de 25x20x30 cm
soit 15L permet de loger un sac de couchage, le matériel de cuisine
et un petit réchaud, il se divise en une grande partie et une poche
plate contre le dos du sac.
Sur les côtés on trouve 2 petites poches de 2L chacune
dont le format semble avoir été conçu pour que les bidons
militaires s'adaptent pile dedans.
Sur l'avant on a une petite poche de 2 litres environ
fermant par une boucle fastex. Derrière une petite poche plate
permet de placer une poche d'hydratation ou une plaque dorsale. Une seule des brettelles étant détachable on peut faire coulisser une petite poche dessus et la bloquer dans l'anneau se trouvant sur la bretelle.
Sous le sac se trouvent une série de sangles permettant
soit de fixer du matériel en externe soit d'accrocher
toutes les branches dans un rayon d'un mètre...
C'est là qu'on arrive au principal problème du sac, il
comporte juste trop de sangles dans tous les sens. À cela s'ajoute
un inconfort relatif au vu de son absence total de rembourrage dans
le dos (qu'on peut compenser en pliant une couverture dans la poche
dorsale) et sur les brettelles. Le problème des sangles quant à lui
se règle en les verrouillant par des élastiques ou comme ici par
des morceaux de chambre à air.
En conclusion on retrouve bien les avantages (solidité,
bas coût, simplicité) et les défauts (inconfort, aspect militaire
impossible à masquer) du matériel de l'armée. Mais pour un sac de
rando à la journée, voir sur 2 jours en tassant bien, à un prix
maximum de 15€ (et souvent moins en surplus ou quand des militaires
se débarrassent de leur matériel sur Leboncoin) ces défauts
peuvent être minorés pour au final bénéficier d'un sac respirant
la solidité et disposant d'une fonction râteau assez
impressionnante...
dimanche 30 novembre 2014
Les Rangers
Définitivement le
matériel militaire de surplus présente de nombreux avantages :
disponibilité (surplus ou à la rigueur vide-greniers), solidité,
esthétique (bon là c'est mon point de vue perso) et coûts
abordables. Bref un excellent rapport qualité/prix malgré quelques
défauts qui seront détaillés au cas par cas dans une série
d'articles sur le matos militaire.
Le premier article de
cette série concerne ce qui va protéger vos petons : les
rangers.
*Note : Le terme
rangers désigne normalement une chaussure entièrement en cuir munie
de boucles sur le bas de la jambe, on étendra ici ce terme à toute
chaussure de modèle militaire.
Historique rapide
Au début de la seconde
guerre mondiale les troupes américaines étaient encore équipés de
brodequins type I et son dérivé immédiat ,à semelle caoutchouc,
type II. Ces deux modèles souffrent d'un manque criant de fiabilité
et sont remplacés en 1943 par le type III (logique) de conception
radicalement nouvelle. Début 1944 le brodequin type III est allongé
d'une jambière à deux boucles pour donner la M43 Combat Boot. Sa
ressemblance avec les bottes de saut des paras et des chaussures des
Rangers (l'équivalent US des commandos britanniques) lui donne son
surnom de « rangers ».
A partir de 1948 les
rangers de l'US Army perdent leurs boucles au profit d'un laçage
plus haut mais le modèle a déjà été copié massivement notamment
en France sous le nom de brodequin de marche à jambière attenante
(BMJA) surnommé randjo.
BMJ 52
La première ranger
développée en France pour remplacer les bottes issues des stocks US
de l'après guerre. Elle reprend l'aspect général de la rangers US
type III et est utilisée dès 1955.
Pour avoir essayé, ces
chaussures ne sont clairement pas adaptées à la marche dès lors
que la distance dépasse les 15 kilomètres ou que se présente un
terrain trop accidenté, le cuir très épais (presque 3 mm par
endroits) nuit à la mobilité de la cheville, même après un usage
intensif et un cuir parfaitement assoupli. Mon grand-père me disait
déjà qu'en Algérie les rangers étaient délaissées au profit des
pataugas (chaussures montantes en toile), je commence à comprendre
pourquoi... Au final les miennes ne me servent plus qu'en ville pour
tous les jours.
Prix : De 15 à 25€
Poids : 2,1 kg
BMJA 52 |
BMJA 65
Le modèle qui a succédé
au BMJA 52 et encore en dotation aujourd'hui bien qu'en cours de
remplacement. Il diffère de son prédécesseur par sa couleur noire,
son cuir moins épais et un aspect granuleux. Suivant le principe des
vases communicants le gain en souplesse va cependant s'accompagner
d'une perte de solidité, la chaussure reste cependant suffisamment
solide et souple pour permettre son usage en rando. Son aspect suffisamment neutre lui permet également d'être tout à fait utilisable pour un urbain.
BMJA 65 |
Comparaison BMJA 52 et 65 |
Rangers modernes
Les nouveaux modèles
entrant en service actuellement abandonnent partiellement le cuir ne
le conservant que sur la partie basse, la tige est désormais en
synthétiques, généralement en nylon. Le gain en souplesse et en
légèreté est évident tandis que la perte des boucles permet de
gagner du temps à la mise en place. Dans le cas du modèle présenté
ici je garantis personnellement la solidité : 4 ans d'usage 3
jours par semaine pour aller en cours, toutes mes randos depuis 4 ans
(soit pas loin du millier de kilomètres), des traversée de
ruisseaux, la boue, les rochers... Bref niveau solidité c'est du
costaud. Attention cependant, ce ne sont pas à proprement parler des
rangers mais des Jungle Boots, munies d'oeillets à la base pour
évacuer l'eau elles sont conçues pour traverser régulièrement des
cours d'eau (j'ai jamais essayé, juste le mètre de flotte dans les
Catacombes de Paris, rien de plus)
Jungle Boots Bates
Prix : 40€
Poids : 1,7 kg
Jungle Boots |
Conclusion
Comme quasi tous les
équipements militaires les randjos valorisent la solidité au dépend
du poids. Ainsi, marcher avec plus d'un kilo à chaque pied (soit
deux fois plus qu'avec des chaussures de rando normales) peut être
fatigant et douloureux si le haut est trop serré chose courante avec
les rangers à boucles.
Néanmoins on trouve un
très bon maintien de cheville très protecteur en cas de chute ainsi
qu'une garantie de solidité difficilement égalable dans cette
catégorie de prix.
En conclusion, en
renonçant à un peu de confort et en passant du temps pour bien les
assouplir certains modèles de rangers se révèlent être tout à
fait adaptés à la marche sur de longues distances le tout pour un
coût imbattable.
Bonus
L'assouplissement des
rangers est une étape obligatoire, pour cela plusieurs méthodes
existent. Celle que j'ai retenu sur mes 4 paires est le graissage à
refus. Pour cela, graisser la chaussure puis placer la sous un
radiateur, regraisser la une ou deux heures plus tard, recommencer 5
ou 6 fois jusqu'à ce que la graisse ne pénètre plus. A ce moment
laisser la randjo bourrée de journaux sous le radiateur toute la
nuit pour la dilater. Après quoi il suffit de quelques jours de port
peu intensif pour finir de la mettre en forme en s'épargnant les
ampoules.
samedi 22 novembre 2014
Test Quechua Arpenaz 20
Mon premier
sac à dos, acheté chez Decathlon il y a presque 10 ans pour une
colo, depuis je m'en sers encore. Bon, la séquence nostalgie c'est
fait, maintenant place au test.
Organisation
Le
sac se compose d'un compartiment principal de 45x25x20 cm soit 19,5
litres fermé par un fil avec bloqueur puis recouvert par un rabat.
Dans ce compartiment se trouve une petite poche plate de 13x20 pour
l'administratif (cartes d'identité, argent, passeport...).
Sur
les côtés on trouve deux poches format bouteille de 1L avec zips.
Le rabat dispose d'une petite poche contenant beaucoup plus qu'il n'y
paraît.
Le
devant du sac est en filet mesh et fait pile le format d'une carte
IGN, juste à côté on trouve deux élastiques en théorie pour les
bâtons de marche, en pratique pour tout et n'importe quoi.
Pour
stabiliser l'ensemble le sac dispose d'une sangle abdominale (pouvant être
rentrée dans le bas du sac), une sangle de poitrine et deux repose
pouces. Le dos est correctement aéré, rien de remarquable, mais
convenable à ce tarif.
Test
Là
c'est tout simple, je trimballe ce sac depuis 10 ans, à chaque
vacances pour toute mes randos à la journée et pour crapahuter (oui
j'adore ce mot) en forêt hors des sentiers.
Donc
après 10 ans de ronces, de pluie, de boue et de neige le sac est
quasi impeccable même si il a sacrément morflé. Tout au plus le
fond est usé et un peu sale et le filet commence à se découdre
légèrement ; alors soit la solidité est rare pour un produit
de cette gamme de prix, soit j'ai eu la chance de pas tomber sur le
sac qui se défait dès la première sortie comme ça peut arriver
parfois.
Au
niveau des points faibles je relèverai la capacité d'emport, les 20
litres sont un peu insuffisants si on veut prendre quelques items un
peu spécialisés (couverture, bâche, réchaud...), enfin en même
temps c'est un sac dédié à la rando à la journée avec deux
bouteilles d'eau, un repas, le matériel d'orientation et le petit
matériel de base (voir première photo de l'article).
Conclusion
Pour
12€ on a là un bon produit pour des sorties à la journée (plus
une nuit à la rigueur si on réparti l'équipement en extérieur) ;
bien qu'un peu faible en volume il contient suffisamment pour une
personne sans être trop lourd à vide (580g seulement) et est bien
maintenu sur le dos grâce aux sangles.
Il
dispose d'assez de poches et d'attaches extérieures pour bien
répartir le matériel et pour étendre sa capacité au delà des 20
litres de base.
Bien
qu'en principe si vous êtes sur ce blog vous avez sans doutes déjà
un sac pour les petites randonnées je vous le conseille si vous
voulez lancer quelqu'un dedans (dans la rando pas dans le sac), il
fait vraiment un très bon premier sac.
Bonus
Vous
avez un chaton ? Vous ne savez pas comment le transporter ?
Vous pouvez le coller dans le sac et laisser sa tête dépasser avant
de marcher 5 bornes avec ! Et oui, ça arrive qu'en marchant en
pleine cambrousse on tombe sur un chaton avec une patte cassée et
c'est là que ça devient compliqué pour le ramener...
dimanche 16 novembre 2014
La modularité
De
façon tout à fait logique pour limiter le coût total lors de
l'achat de plusieurs équipements on a le choix entre deux méthodes :
soit jouer sur le prix de chaque élément en profitant des
promotions ou de l'achat d'occasion, le risque est alors de perdre en
qualité (objet déjà trop utilisé, low-cost de mauvaise
qualité...) ; l'autre levier d'économies consiste à prendre
moins d'éléments mais de qualité supérieure, puis d'optimiser ces
éléments afin de pouvoir faire autant avec moins.
Nous
allons utiliser ici l'exemple des sacs à dos pour montrer les
possibilités offertes par la modularité qui permet de se contenter
d'un nombre réduit de sacs là où 3 ou 4 auraient pu être
nécessaires.
1) Les sangle de rappel de charge
Ce
système permet tout simplement de comprimer le sac pour en diminuer
le volume et l'encombrement, permettant ainsi de s'en servir comme
d'un sac d'un litrage plus petit.
2) Les sangles externes
Elles permettent d'exploiter l'extérieur du sac pour y fixer des items ne tenant pas dedans (tente, matelas, sac de couchage...) ou bien nécessitant une accessibilité optimale (gourde, médikit, corde...). Elles présentent cependant le défaut de ne pas toujours très bien maintenir le matériel en place.
3) Le système Alice
Le All-purpose Lightweight Individual Carrying Equipment (transport de l'équipement léger tout usage) est un système de fixation des équipements par le biais de clips métalliques développé par l'armée américaine au début des années 70. Il permet de fixer tous les éléments compatibles sur des ceinturons ou des passants dédiés. Mais les clips restent (relativement) lourds et compliqués à installer/désinstaller rapidement.
![](https://blogger.googleusercontent.com/img/b/R29vZ2xl/AVvXsEh0vvP_vlkiy6eFzp_V4Ttvmcr2fr6Agefuu_u247CQvBRBIufLxQ91fXy8zKonl0B9sIkwbMSwufUCMqCZ7Aa-1oGru45FPPZTgeb0LSXfvXhdEk6wSJ1SkEDZ11x-G8RK94yKSC2sNYo/s1600/photo-4.JPG)
Gourde avec housse ALICE et deux clips
4) Le système MOLLE
Destiné
à remplacer le ALICE aux Etats-Unis le Modular Lightweight
Load-carrying Equipment (Système modulaire d'emport d'équipements
légers) diffère par l'intégration directement dans les pochettes
(du moins dans la plupart) du système d'accroche composé d'une
sangle verticale venant s'intercaler entre les passants horizontaux
de la pochette et du sac pour ensuite la verrouiller à l'aide d'un
bouton pression au bout de la sangle. Normalisé au niveau
international le MOLLE est facilement accessible mais est aussi
victime de fabricants d'équipements low-cost, concentrez vous donc
sur les marques reconnues et utilisant des matériaux tels que les
nylons à haut deniers (600 au minimum).
Outre son prix le MOLLE
souffre également d'une difficulté pour retirer rapidement les
pochettes sauf si on n'installe pas tous les passants ce qui
fragilise alors l'ensemble.
Passants MOLLE et deux pochettes |
5) Le rabat de sac
La
solution la plus simple consiste à choisir d'emblée son sac en le
prenant avec un rabat. Cela permet d'y installer au moins un gros
élément (typiquement un élément de couchage, tente, tapis de sol
ou duvet) qui sera correctement maintenu, protégé au maximum par le
couvre-sac/poncho en cas de pluie (contrairement au cas d'une attache
sous le sac) et restera facilement accessible.
Ce système ne
nécessitant pas d’investissements supplémentaires ni
d'installation de pochettes ou de sangles présente donc un avantage
en terme de poids, de prix et de simplicité. En revanche il impose
de retirer l'item dès lors qu'un accès au contenu du sac est
nécessaire, de plus le déplacement du centre de gravité vers le
haut peut être nuisible à l'équilibre, on veillera donc à n'y
installer que des équipements encombrants mais légers.
6) L'imagination
En plus des
moyens de fixations/modulations du volume présentés ci-dessus
toutes les méthodes permettant d’externaliser le matériel hors du
sac sont bonnes en vrac on aurait : mousquetons, poignées du
sac (utile pour passer une manche de vêtement ayant besoin de
sécher), élastiques (pour les petits items), attaches en cordelette
sur les bretelles du sac... Les suggestions sont les bienvenues.
Mise en pratique
A
titre personnel je classe les volumes de sac en 4 catégories :
à la journée (20-30L), intermédiaires (30-40L, pour les sorties à
la journée avec un équipement spécifique type soirées barbecues),
petites randos (40-50L, sur 2 à 3 jours) et grandes randos (>50L).
Avec
2 sacs respectivement de 20 et 45 L on peut couvrir des volumes
allant de 15 à 60 litres en exploitant à fond les possibilités de
chaque passant, de chaque boucle et de chaque sangle.
Dans chaque exemple les items ajoutés en externe sont précisés sous la photo.
(Contre) Exemple 1 : Eastpak
Absolument aucune modularité possible... |
Exemple 2 : Quechua Forclaz 20L
Configuration "lisse" |
Configuration "soirée barbeuc", bâche,tendeurs et grille |
Exemple 3 : Seyntex 45L
Configuration "lisse" |
Configuration "rando"; bâche/tente, gourde, tapis de sol, pull |
En conclusion dès l'achat d'un sac quand on évalue son volume il faut aussi tenir compte des possibilités d'extension de volume offertes par les différents systèmes. Cela peut permettre de gagner les quelques litres pour caser le paquet de pâtes qui rentrait pas ou encore d'avoir une petite poche en plus à portée de main.
Bonus :
Vous avez aimé Inception, le film avec un rêve dans un rêve dans un rêve? Découvrez dès à présent la première image de la suite : Molleception, le film avec du molle sur du molle sur du molle.
Bientôt sur vos écrans ! |
lundi 10 novembre 2014
Liste de matériel
Pour
cet article je vous propose une liste de matériel donné à titre
indicatif, chacun étant capable de porter plus ou moins de matériel,
voulant avoir certains items en double ou bien se passer d'autres
éléments.
Contexte :
Cette liste reprend le matériel utilisé pour une
randonnée d'une centaine de kilomètres dans le Jura l'été dernier avec deux autres
personnes. L'amplitude thermique va d'environ 10°C certaines nuits
jusqu'à plus de 30°C le jour au soleil. L’environnement comporte
de forts dénivelés, beaucoup de cours d'eau et de possibilités de
ravitaillement en eau, ainsi que de très nombreuses forêts
fournissant un couvert pour la nuit.
Matériel :
- Sac à dos Seyntex armée française, 45L, 60€ sur Leboncoin
- Couvre-Sac fourni avec le sac à dos
- Sacs poubelles <2€
- Lampe dynamo 5€
- Gourde militaire 1L+quart emboitable+housse 10€ en surplus
- Ouvre boîte
- Tapis de sol basique Décathlon 5€
- 2 bouteilles d'eau 1L
- Bougies chauffe-plat, 3€ les 100 chez Ikéa
- Firesteel Scout Light my fire+allumes feux 10€
- Allumettes+briquets
- 2 Boîtes étanches (boîtes de café viennois nespresso vides)
- Sac de couchage Quechua 10°C 5€ sur Leboncoin
- 2 Réchauds à alcool faits maison+alcool à brûler 2€ le L
- Kway 5€ sur un vide grenier.
- Tente Ferrino Spectre 2 empruntée
- 2 mètres de Cordelette
- Lunettes de soleil
- Spray anti-insectes
- Boussole+carte
- 2 couteaux suisses
- Mini kit médical (pansements, désinfectant, compresses...)
- Filet de camouflage 0,5x1,5 m
- Vêtements (un jeu de sous-vêtement par jour, 2 pantalons, 1 pull, 3 T-Shirts, une paire de gants...)
- Taie d'oreiller (contient les vêtements et sert ainsi d'oreiller)
À
noter que le matériel de cuisine était porté dans le sac d'un
autre membre du groupe.
Le
poids total de l'équipement est de 5 à 6kg, avec un sac pesant 3,5
kg à vide (beaucoup trop lourd), 3 L d'eau et 1 à 2 kg de
nourriture . Soit un total maximum d'environ 15 kg après un
ravitaillement en eau et en vivres mais descendant rapidement vu la
grande consommation d'eau.
Le
total au niveau du prix avoisine ici la centaine d'euros mais la
plupart des éléments de cette liste est normalement déjà dans vos
placards (Kway, sac de couchage, matériel médical...), au final
seul le sac nécessite un investissement important qui peut cependant
être limité en achetant d'occasion ou durant des promotions.
La
plupart des éléments de cette liste feront l'objet d'articles plus
détaillés, en attendant je vous invite à lire la revue matos que
j'avais rédigé sur le Seyntex pour le site de Nopanic
dimanche 9 novembre 2014
Le transport de l'eau
Chaque jour
un humain moyen perd près d'un litre d'eau rien qu'en transpirant,
lors d'un effort cette perte peut monter jusqu'à plus de 3 L.
1) La bouteille en PVC
La
bouteille en plastique de base, relativement résistante aux chocs
elle l'est en revanche beaucoup moins aux perforations. Ses grands
avantages restent sa disponibilité et son prix. De plus les
bouchons étant standardisés on peut sans aucun problèmes disposer
de bouchons de rechange en cas de perte. On peut également les
comprimer pour disposer d'une capacité de stockage de réserve.
Ses défauts sont, une mauvaise tenue dans le temps
(compensée il est vrai par la possibilité d'en changer
régulièrement), l'étroitesse du goulot qui rend le remplissage
parfois compliqué et la présence potentielle de toxines se
libérant après plusieurs utilisations.
Ces
bouteilles sont fabriquées en polytéréphtalate
d'éthylène (PET) au lieu du PVC des bouteilles traditionnelles, on
les retrouve notamment comme contenants à soda (le PET étant
étanche au CO2) ou de jus de fruits.
Le PET a les mêmes avantages (disponibilité, coût dérisoire, solidité) que le PVC mais est légèrement plus épais et gagne donc en résistance. De plus les bouteilles de jus ont souvent un goulot plus large ( 4 cm contre 2,5 pour ceux des bouteilles d'eau) permettant un remplissage plus facile voir leur utilisation pour contenir autre chose que de l'eau (riz, pâtes, semoule...).
Le PET a les mêmes avantages (disponibilité, coût dérisoire, solidité) que le PVC mais est légèrement plus épais et gagne donc en résistance. De plus les bouteilles de jus ont souvent un goulot plus large ( 4 cm contre 2,5 pour ceux des bouteilles d'eau) permettant un remplissage plus facile voir leur utilisation pour contenir autre chose que de l'eau (riz, pâtes, semoule...).
Bouteilles PET |
3) La gourde
Le
système le plus résistant, fabriquées en métal ou en
polyéthylène alimentaire, soit dans les deux cas sans particules
toxiques (du moins en théorie), les gourdes présentent néanmoins
quelques défauts. Le principal étant leur poids pénalisant par
rapport à une bouteille récupérée. Ainsi, un bidon de 1L en PE
pèsera 200g avec sa housse (150g sans) et une gourde de 1L en métal
de 150g (aluminium) à 200g (acier inox) contre à peine 20g pour
une bouteille plastique de 2L.
Reste
qu'avec un rapport qualité prix correct ( de 5 à 15€ pour un
volume de 1L) la gourde est un système extrêmement fiable et
durable pour peu qu'on renonce à la légèreté. De plus la plupart
des gourdes de modèle militaire s'emboitent dans un quart
métallique permettant ainsi de gagner de l'espace.
Bidons militaires avec quart et couvercle bricolé |
4) La poche à eau
Je
le dit tout de suite, je n'ai pas de poche à eau, je vais donc
lister les raisons que je verrai à en prendre une ou non.
Dans
la case contre, je commencerai par le simple fait qu'il faille un
emplacement pour la poche, emplacement dont tous les sacs ne
disposent pas forcément, quant à installer la poche dans le même
compartiment que le reste du matériel cela me ferait douter sur son
bon maintien vertical. Ensuite, la poche à eau est le système le
plus cher de cette sélection avec 10-15€ minimum (encore qu'à ce
tarif j'ai des sérieux doutes sur la qualité par rapport à une
gourde) ce qui va à contresens du but même de ce blog.
Dans la case pour, j'aurai tendance à placer la
possibilité de s'hydrater via le tuyau de la poche sans avoir à
sortir une gourde/bouteille du sac, ensuite la poche à eau optimise
l'espace en s’aplatissant contre le dos dans une poche dédiée,
au final elle est le moins encombrant des systèmes présentés.
Poche à eau |
5) La gourde souple de récup
Si
vous assumez vous pouvez toujours récupérer les sachets de sucre
souples, les rincer, et les remplir d'eau. Vous obtenez ainsi une
gourde souple, étanche (c'est le minimum quand même), d'un volume
d'environ 0,5-0,75L. Pour avoir essayer, c'est un peu compliqué à
remplir et encore plus pour boire dedans mais une fois vide elle se
plie et ne prend plus du tout de place dans le sac.
Oubliez pas de retirer le sucre |
Bonus
J'ai
pas osé essayer personnellement mais un de mes amis l'a fait.....
Bon, vous remplissez une capote d'eau et vous buvez dedans. Je cite
:"ça a un léger goût". J'en dirai pas plus, même si il
faut reconnaitre que ça peut effectivement servir de réservoir
d'eau d'urgence.
Conclusion
Au
final, pour une randonnée à la journée avec une température
normale et une difficulté moyenne 2 à 3L par personne est à
prendre comme une valeur moyenne. A ce moment aucun système n'a de
réel avantage sur les autres, la seule contrainte est de répartir
la charge équitablement de chaque côté du sac (dans un sac à la
journée l'eau représente près de la moitié du poids au départ)
pour éviter un déséquilibre devenant rapidement douloureux.
Pour une rando de plusieurs jours en revanche les
avantages de chaque système ressortent davantage, d'autant qu'il
faut prévoir environ 2L supplémentaires pour cuisiner. On peut
donc combiner les avantages de chaque système : la poche à
eau pour ne pas avoir à retourner un sac de 50L lourdement chargé
dès que l'on veut boire, les bouteilles en plastique pour gagner en
légèreté, la gourde pour sa solidité en cas de chute du sac.
L'important étant d'arriver au bon équilibre masse/accessibilité
tout en restant sur un prix raisonnable.
Dans mon cas l'emport total est de deux bidons
militaires de 1L dont un avec un quart et de 3 bouteilles en PET
avec une pas toujours remplie selon les possibilités de
ravitaillement en eau.
Gardez
à l'esprit que l'eau pèse lourd mais part vite et peut se trouver
dans presque chaque village traversé, donc il est parfois inutile
de trop se charger.
Et gardez une capote sur vous on sait
jamais.
Inscription à :
Articles (Atom)